Notre Histoire

Le château de Maltot aujourd'hui

Notre Histoire

Les origines de Maltot et son château

A l’exception d’objets préhistoriques en silex découverts dans des champs, la photographie aérienne permet de repérer plusieurs enclos de l’âge du Bronze et des fermes gauloises et gallo-romaines.

Au sujet de l’étymologie de son nom, l’hypothèse la plus vraisemblable serait la combinaison des mots en vieux norrois medhal, milieu, et topt, domaine, Maltot désignerait donc peut-être le Domaine du milieu ? La forme avérée au Moyen-Âge était Maletotum.

Les premières évocations connues de Maltot se trouvent dans des actes de Guillaume le Conquérant en 1080.

Du 13e au 18e siècle Maltot est un fief de la famille du Buisson de la Cour. Le « seigneur et patron » de Maltot en 1740, Jean-Jacques Fortin, fait construire le château, il existe encore au château une plaque de cuivre en son honneur et celui de son épouse et de l’architecte.

Une autre figure locale de l’époque est Jean Hermant (1650-1725), curé de Maltot pendant près de 40 ans connu pour son « Histoire du diocèse de Bayeux… » (Caen, 1705). Maltot est alors le chef-lieu d’un doyenné comptant une trentaine de paroisses.

Maltot est en effet chef-lieu de canton de 1790 à 1801. Le 19e siècle semble passer ensuite paisiblement, si ce n’est quelques travaux pour sauver l’église de la ruine, dont l’édification d’un nouveau clocher.

Après être passé par plusieurs familles, le château entre dans la propriété de Charles de Ghaisne de Bourmont, fils d’un maréchal de Napoléon, en 1843.

Ce sont les lettres de René de Bourmont à son épouse qui inspireront ultérieurement la vocation d’éducation et de formation sur le site du château. En effet, il nourrissait de nombreux projets économiques et moraux autour de Maltot et prenait à cœur ses responsabilités en matière de formation.

Source : Le livre de famille : histoire de la maison de Ghaisne et généalogie des branches Bourmont et Classé / Gérald de Bourmont (1996)

Entrée du parc du château de Maltot en 1935
Le Château de Maltot en 1944 avant sa reconstruction

Maltot et son église classée

Retrouvez ci-dessous tous les travaux de recherche de Nicolas COCMAN, conseiller municipal, concernant l’église de Maltot. Un document de plusieurs pages, découpé en 4 parties, a été rédigé, regroupant des plans, des délibérations d’époque et des photos d’après guerre.

L'église de Maltot en 1960
L'église de Maltot aujourd'hui

Maltot et les chevaux

L’histoire du cheval à Maltot est étroitement liée à celle de la famille Vauvrecy présente dans notre village depuis les années 1905.

Entre les 2 guerres (1914 – 1918) et (1939-1945), la famille Vauvrecy exploite une ferme polyculture – élevage. Les chevaux de trait sont utilisés pour les travaux des champs. Suite au décès prématuré du chef de famille, c’est Charles, un des fils du foyer, qui va seconder sa mère sur l’exploitation agricole dès 1945. Il adore monter à cheval et manifeste une réelle passion pour le dressage. Très rapidement, Charles achète ses premiers poulains et mobilise une énergie débordante pour développer une activité professionnelle autour du cheval de selle et de sauts d’obstacles.

Un haras est alors né à Maltot.

La suite est très connue de l’univers du cheval.  L’élevage Vauvrecy acquiert une véritable notoriété en France et dans de nombreux pays étrangers. Un grand nombre d’étalons « vedettes » des haras nationaux ont grandi dans les écuries de Maltot. Plusieurs sont présents dans des grands évènements internationaux : jeux olympiques de Tokyo, Grand prix d’Aix la Chapelle… La passion du cheval créa aussi des liens entre les hommes. C’est ainsi que de grands noms ont honoré la « maison » Vauvrecy et visité Maltot. Le ténor Pavarotti, le prince Philippe Duc d’Edimbourg, le Prince Bernard des Pays Bas…

Charles Vauvrecy s’engage aussi au service de la commune à une période difficile d’après-guerre. Il fut maire de Maltot durant 42 ans (de 1947 à 1989). Impliqué dans bon nombre d’organisations professionnelles, il contribuera au sein d’une association locale (MALTOT – COUNTRY-JUMP) à la mise sur pied d’un concours complet d’équitation sur le site bucolique du château de Maltot.

Jusqu’à une date récente, son fils Régis a prolongé le « sillon » paternel. Aujourd’hui, le petit fils Thibaud Vauvrecy et son épouse Caroline exploitent le domaine agricole et y développent toujours une activité équine complétée par la vente à la ferme de produits régionaux.

Maltot pendant la 2ème guerre mondiale

En 1944, Maltot est le théâtre d’une bataille sanglante entre les forces britanniques et les divisions blindées allemandes. Les allemands ont complètement évacué la population du village et ont construit un aéroport de campagne dans la plaine au sud-ouest de la commune. Le 10 juillet à l’aube, dans le cadre de l’opération Jupiter pour la prise de la cote 112, le 5th Dorset se dirige sur Maltot depuis Fontaine-Etoupefour, il se heurte à une sauvage résistance. Les blindés allemands dissimulés dans le village coupent les communications avec l’arrière, de lourdes pertes sont infligées aux britanniques. La supériorité du feu ennemi rend la situation dramatique, les lignes adverses sont tellement rapprochées et la visibilité si réduite autour de Maltot en flammes que l’aviation et l’artillerie britanniques touchent dans la confusion les forces amies. Un blindé dissimulé à l’entrée actuelle du lotissement des épis d’or fait des ravages dans l’aviation anglaise. En fin de journée du 11 juillet, Maltot doit être évacué, les corps des victimes restant sur le champ de bataille.

Au carrefour, l'ancien presbytère à Maltot, après la 2ème guerre mondiale
Maire et école, rue Dorset à Maltot, après la 2ème guerre mondiale

Il faut attendre le retour du beau temps le 22 juillet pour que partant de Louvigny, deux compagnies du 5è et 4e Wilts reprennent l’offensive. Maltot tombe enfin après quelques heures de combat vers 21h30, le château peu après. Les morts des 10 et 11 juillet auront enfin une sépulture.

Le château qui a servi de QG et d’hôpital aux allemands est dévasté par les combats et les bombardements. « Il n’y a plus de toits ni de fenêtres, les façades sont sévèrement endommagées, une aile est arrachée. Au point qu’on se demandera sérieusement ce qui le plus raisonnable : de détruire ou de reconstruire ». Avec énergie et détermination, Sybille de Ghaisne de Bourmont assure la restauration du château et du parc. Le corps de bâtiment principal a conservé sa structure malgré les dommages subis, la toiture été restituée à l’identique. L’église a également subi de lourds dommages, un chasseur britannique a emporté le clocher en s’écrasant, sa reconstruction s’achèvera en 1956. Les fermes et les habitations immédiatement au nord de l’église, entièrement détruites, sont reconstruites à distance des ruines, l’emplacement de ces maisons est aujourd’hui en herbe.

Le 75ème anniversaire de la libération

Le 75ème anniversaire de la libération a été célébré avec des témoignages d’anciens de Maltot ayant vécu la guerre, des récits de guerre lus par des jeunes de Maltot et, pour clôturer cette journée, une guinguette le soir.

Aller au contenu principal